Élu le 13 décembre à la présidence de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken fait le point sur ses objectifs à court et long terme pour notre communauté.
Quels vœux formulez-vous pour les membres de la communauté universitaire pour 2017 ?
Je souhaite avant tout que chacun puisse considérer 2017 comme une année de réussite. Par réussir, j’entends avoir suffisamment d’éléments positifs au 31 décembre prochain, pour estimer que les projets entrepris ont été menés à bien.
Plus spécifiquement, aux étudiants, je souhaite bien sûr de réussir leur année d’études. Aux enseignants-chercheurs, je souhaite de concrétiser leurs projets. Aux personnels techniques et administratifs, je souhaite de se sentir véritablement acteurs de la réussite de l’université. On fait réussir l’université quand on réussit par elle.
Il me paraît également important d’avoir conscience que nous avançons ensemble dans cette université pour réussir à titre individuel mais aussi collectif.
Vous venez d’être élu président de l’Université de Strasbourg : dans quel état d’esprit abordez-vous votre mandat ?
Je suis en train de prendre conscience de l’immense responsabilité qui m’échoit. C’est bien sûr inhérent à la fonction présidentielle, mais je le ressens d’autant plus que j’ai été élu avec une large majorité, tout comme les listes qui ont soutenu ma candidature à la présidence. Cette adhésion est une preuve de confiance, qui m’impressionne un peu car elle me donne l’ardente obligation de ne pas décevoir dans la concrétisation de mon programme, ainsi que dans la manière de le faire. Je souhaite rester dans la plus grande proximité possible avec tous les acteurs de l’université et aller à leur rencontre.
Donc, je me sens d’autant plus motivé et je sais que ceux qui devraient m’accompagner dans ce mandat ont très envie de s’engager pour porter notre université.
Quelles seront vos priorités absolues pour l’ensemble du mandat ?
Les priorités du mandat sont en cohérence avec le programme sur la base duquel nous avons été élus. Concernant la recherche, notre objectif est de soutenir les chercheurs et enseignants-chercheurs porteurs de projets innovants, de favoriser l’émergence de nouveaux talents, et de renforcer la pluridisciplinarité, notamment en créant une école doctorale interdisciplinaire. En matière de formation, nous souhaitons également fortement miser sur l’innovation et l’expérimentation pédagogique et reconnaître l’investissement des enseignants-chercheurs dans la formation. La formation tout au long de la vie sera aussi une priorité, ainsi que l’insertion professionnelle des diplômés.
Dans le même esprit, nous voulons rapprocher la recherche des milieux socio-économiques pour favoriser l’innovation, et renforcer nos actions en direction du public non universitaire ; nous souhaitons en effet concrétiser la responsabilité sociale et environnementale de l’université.
Nous nous sommes également engagés à laisser plus de place à des décisions prises dans les composantes et unités de recherche. Pour y parvenir, nous étendrons les contrats d’objectifs et de moyens, dans une relation fondée sur la confiance et la subsidiarité.
Pour nos étudiants, nous ambitionnons de développer les pratiques sportives et culturelles, l’accès aux responsabilités associatives et citoyennes, ainsi qu’aux soins.
Concernant les relations internationales, nous investirons sur le développement du Campus européen, la définition de partenariats spécifiques, et l’encouragement à la mobilité internationale.
Enfin, pour les personnels, notre projet propose d’accompagner et de promouvoir chaque personnel dans son parcours professionnel, de réaffirmer l’importance du dialogue social et améliorer les conditions de travail.
Tout un programme, qui ne manquera pas de nous occuper pour les quatre prochaines années !
Et vos priorités pour 2017 ?
Dans l’immédiat, c’est la mise en place de la nouvelle équipe présidentielle.
Plusieurs autres priorités sont imposées par le calendrier institutionnel : ainsi, en 2017, l’université doit boucler le contrat quinquennal formation-recherche et le contrat de site. Cela n’est pas nouveau mais de nouvelles instances reprendront ce chantier avec une ardeur renouvelée et un esprit d’innovation. Par ailleurs, le 1er janvier est née la nouvelle Faculté des langues. Il va falloir l’accompagner dans cette belle aventure. De même pour le rapprochement en cours de l’École supérieure du professorat et de l'éducation (Espé) et de la Faculté de sciences de l’éducation.
Le Plan campus va aussi connaître une période de concrétisation intense. Plusieurs bâtiments doivent sortir de terre rapidement, comme le Studium ou l’Insectarium. Ils sont représentatifs de ce que l’on fait dans notre université : le service à l’étudiant et une recherche de pointe. Sans parler du Planétarium, de la rénovation de la Faculté de droit, de la relance du chantier PAPS-PCPI. Ces projets sont symboliques parce que leur réussite suppose du collectif, de la solidarité et de la proximité.
Recueilli par Caroline Laplane et Ronan Rousseau
Le questionnaire que vous allez recevoir dans quelques jours dans votre boîte mail vise à mieux connaître vos pratiques de déplacement et celles des 70 000 personnels et étudiants du contrat de site Alsace. Avec pour ambition de les faciliter et de proposer des alternatives éco-responsables.
Voiture, vélo, tramway, marche à pied, covoiturage, train, trottinette, tramway : et vous, par quel(s) moyen(s) rejoignez-vous votre lieu de travail ou d’études, matin et soir ? C’est ce qu’ambitionne de mettre à jour l’enquête* que vous allez bientôt recevoir par courriel.
Il s’agit de la première proposition de la commission transport du Schéma directeur de la vie étudiante-Alsace, dont l’objectif global est d’améliorer la vie des personnes fréquentant les sept établissements du site1. « Dès le départ, la nécessité d’un état des lieux s’est imposée, raconte Christian Brassac, en poste à l’Engees et responsable de la commission transport. Aucune donnée fiable n’était disponible sur les pratiques de déplacement des étudiants à cette échelle. » Après trois ans de travail et de multiples allers-retours entre les membres de la commission et les services de la communication des établissements, le questionnaire est finalisé. « Nous avons travaillé en lien très étroit avec un prestataire extérieur, la société colmarienne Vialis, qui l’a conçu », poursuit Christian Brassac, dont la spécialité en psychologie cognitive a également été mobilisée. Résultat : une trentaine de questions pour une enquête ciblée selon qu’elle s’adresse à un étudiant ou à un personnel.
Un site internet, tous-ecomobilistes.com
La commission transport, dont la composition est représentative du contrat de site, a également pu compter sur le travail d’Emmanuel Alby (enseignant-chercheur à l’Insa) et de Patrick Meier (ingénieur plan vert à l’Engees, photo), qui ont consacré 10 % de leur temps de travail au projet. Surtout, Julie Moroni (photo), étudiante en alternance du master Management de projets en médias numériques à l’UHA à Mulhouse, a réalisé les supports de communication de la campagne : affiche, marque-page et site internet.
« Ce dernier va nous servir à diffuser l’enquête, pendant environ un mois, puis ses résultats dans un second temps, explique la jeune femme. Y figureront aussi des préconisations issues des résultats. » Car l’ambition de cette enquête est bien de « proposer des solutions concrètes pour améliorer les déplacements quotidiens, insiste Christian Brassac. Cela passe, par exemple, par des améliorations de tarification, à déterminer en fonction des freins identifiés par les sondés dans l’utilisation de moyens de transport écologiquement vertueux. » Pour ce faire, des contacts ont d’ores et déjà été noués avec les autorités en charge des transports à l’échelle de la région. « Pascal Rascalon, responsable du comité de coordination des Autorités organisatrices de mobilité (AOM) alsaciennes, suit le développement de nos travaux avec attention et nous a assurés de son soutien », apprécie Christian Brassac.
L’objectif est aussi, pour le contrat de site, de renforcer son attractivité par la facilité offerte aux déplacements doux sur son territoire. En attendant, l’équipe fait le pari d’atteindre au moins 10 000 réponses : « 15 %, c’est le seuil acceptable pour avoir des résultats exploitables ! » Ceux-ci auront l’avantage de pouvoir être exploités par établissement, ce qui peut fortement intéresser leurs directeurs respectifs.
Elsa Collobert
À la faveur de plusieurs jours consécutifs de grand froid, la neige a recouvert de façon éphémère Strasbourg et ses campus, en début de semaine.
L'occasion pour certains de retomber en enfance à grand renfort de batailles de boules de neige, de glissantes promenades à vélo pour les plus téméraires, et de jolis clichés.
Certes, « stück » signifie « morceau », en alsacien et en allemand. Mais c’est aussi le nom d’un système d’échange visant à favoriser les circuits courts à l’échelle du Bas-Rhin. La bonne nouvelle, c’est qu’il est désormais possible de garnir son portefeuille de cette devise à l’université !
Restaurateurs, libraires, médecins, pharmaciens, maraîchers, graphiste, expert-comptable, caviste, électricien, cordonnier… Pour (presque) tous les achats quotidiens, il y a un professionnel acceptant le paiement en stück ! Ils sont 180 à Strasbourg et dans un rayon de 50 km alentour à avoir adopté ce mode de transaction, favorisant ainsi un service de proximité. Et ce carnet d’adresses s’étoffe régulièrement. L’un des derniers bureaux de change à avoir rejoint le réseau, le 1er janvier 2017 ? Le Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs), rue Goethe. Une adhésion avalisée par l’Agence comptable de l’Unistra.
Pour devenir utilisateur de la monnaie locale, c’est simple : « Après avoir adhéré à l’association Le Stück*, on vient avec la somme en euros que l’on désire échanger et on repart avec le montant équivalent en coupons-billets multicolores, explique Jean-Luc Brucker, responsable administratif et financier du Spacs. Cela fonctionne selon le même principe et les mêmes horaires que notre service de billetterie. »
Quatre personnes sont à l’origine de la démarche – dont trois utilisateurs convaincus du stück : Patrick Vuillez, Marc Lévy, Jean-Luc Brucker et Alexia Martin. Si les trois premiers sont impliqués à des degrés divers dans le fonctionnement du Spacs, ce n’est pas le cas d’Alexia Martin. « Notre rencontre autour de ce projet commun illustre bien l’un des objectifs poursuivis par le stück : créer du lien ! », se réjouit cette conductrice d'opération de la Direction du patrimoine immobilier (DPI), également membre du cercle d’orientation (équivalent à un conseil d’administration) du Stück.
Autres buts affichés de ce collectif fonctionnant selon les principes horizontaux de concertation et de consentement : proposer une alternative au système spéculatif et relocaliser l’économie. « Une dévaluation de 2 % du stück tous les neuf mois et une taxe de change du même ordre pour les commerçants ont été institués dans le but, justement, de favoriser sa circulation et les échanges », poursuit Alexia Martin.
« S’engager dans une démarche d’économie sociale et solidaire »
« En s’impliquant pour faire du Spacs un bureau de change du stück, on engage l’université dans une démarche d’économie sociale et solidaire, se réjouit Patrick Vuillez. Le directeur du Spacs n’a pas hésité à parier sur le stück dès son lancement, en octobre 2015. J’en ai toujours une cinquantaine dans mon portefeuille ! »
Et concrètement, comment ça se passe ? « Je peux compléter un achat en stück par des euros. Mais si je paye en stück, on ne me rend pas la monnaie en euros ! », détaille Marc Lévy, lui aussi utilisateur de la première heure.
Pour le moment, il n’est pas possible de régler ses achats du quotidien à l’université en stücks (restaurants universitaires et cafétérias, adhésion sport, inscription, etc.). « L'association Le Stück est en discussion avec les collectivités et partenaires concernés (université, Crous, Eurométropole), mais cela pose question, notamment pour l’utilisation des stücks perçus », précise Alexia Martin. « C’est la prochaine étape pour nous », s’enthousiasme Jean-Luc Brucker, qui espère bien voir un jour les activités du Spacs rémunérées en stücks.
E. C.
Déjà 133 numéros de L’Actu depuis sa création, en 2009. Un journal auquel la communauté universitaire reste attachée et qui a besoin de vos contributions pour évoluer et s’améliorer au fil des parutions.
À plusieurs reprises, l’équipe de rédaction a sollicité les lecteurs de L’Actu pour faire évoluer ses contenus et leurs présentations. Si l’intégration du nouveau langage visuel apportera sans nul doute une nouvelle couleur à ce journal, nous vous sollicitons aujourd’hui pour recueillir une nouvelle fois vos appréciations sur les sujets qui y sont déployés et leur traitement. Merci de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire.
Toute l’équipe de L’Actu vous remercie.
Le nouveau langage visuel de l’Université de Strasbourg se déploie peu à peu sur différents objets, et la signalétique ne fait pas exception ! Direction le campus d’Illkirch pour découvrir le système d’identification en application.
La bibliothèque IUT-Pharmacie d’Illkirch, qui couvre l’ensemble des domaines étudiés dans les cinq départements de l'Institut universitaire de technologie (IUT) Robert-Schuman (chimie, informatique, génie civil, techniques de commercialisation et information-communication) et à la Faculté de pharmacie est un point névralgique du campus Sud. C’est également la première entité de l’université à avoir habillé ses portes, couloirs et escaliers aux couleurs du nouveau langage visuel !
L'IUT Robert-Schuman, quant à lui, a profité de la récente mise à jour de la signalétique de son hall d'accueil dans le cadre de la certification qualité Label Marianne pour y décliner le système d’identification, avec l’aide de l’équipe de designers du langage visuel.
Signalétique directionnelle, de localisation ou encore panneaux muraux, les différents supports arborent désormais fièrement la police de caractères Unistra, les pictogrammes et les encadrés du nouveau système d’identification de l’université, pour le plus grand plaisir des étudiants et personnels !
Une délégation française s’est rendue les 10 et 11 janvier à Bakou, en Azerbaïdjan, pour signer les accords relatifs à la création de l'Université franco-azerbaïdjanaise (Ufaz).
L’occasion pour le président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, et pour le secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie, Jean-Marie Le Guen, de rencontrer la première promotion des étudiants de cette toute jeune université. Si une partie des locaux est déjà aménagée, les promotions suivantes seront accueillies dans des bâtiments en cours de rénovation.
Ce projet multi-partenarial, piloté par l’Université de Strasbourg, côté français, et l’Université du pétrole et de l’industrie (ASOIU), côté azerbaïdjanais, en partenariat avec l’Université de Rennes1 et les gouvernements français et azerbaïdjanais, est appelé à monter en puissance. Pour l’instant, l’offre de formation se limite au niveau licence*. L’objectif pour la suite est de mettre en place des masters et de diversifier l’offre.
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 24 janvier midi pour une parution le vendredi 27 janvier 2017. Consultez les dates des prochains numéros.